Le trimaran Ugears Mérihobus

Le trimaran Ugears Mérihobus

Il y a quelques semaines, j’ai été contacté par Ukidz Toys, revendeur de la marque Ugears aux Etats-Unis. Mon précédent article les intéressait : ils souhaitaient le traduire et le publier sur leur site : ok pour moi! L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais ils m’ont ensuite proposé de rédiger un article, sur une maquette de mon choix, qu’ils m’enverront 🙂 🙂 🙂

Soyons clair : non seulement, c’est assez flatteur pour un rédacteur amateur d’être republié mais c’est aussi la promesse de recevoir une maquette et de passer plusieurs heures très agréables à la construire !

Le catalogue Ugears est vaste. Choisir le modèle n’est pas le plus simple 🙂

Ce sera le trimaran Mérihobus :

Ugears Trimaran Merihobus Model

Contenu de la boite

  • 5 planchettes de contreplaqué
  • 5 élastiques
  • un certain nombre de bâtonnets en bois
  • Plusieurs mètres de fil blanc
  • Une grand-voile, une trinquette et un drapeau
  • 2 carrés de papier à poncer
  • 1 morceau de bougie
  • La notice

L’emballage compact est de qualité. Le design est sobre, net. Les textes de la notice sont traduits en plusieurs langues dont le français. Ils sont peu nombreux : la notice est essentiellement composée de schémas et dessins clairs, en couleurs, expliquant pas-à-pas les étapes à réaliser. Prévoyez en plus, au minimum, un cutter (pour couper les bâtonnets la bonne longueur) et une pince à épiler.

contenu de boite la boite
contenu de la boite Mérihobus

C’est parti pour 12 à 15 heures de réflexion

Ugears proposer des maquettes 3D, tout en bois, sans colle ni vis.

Le modèle contient 240 pièces prédécoupées au laser. Le procédé garantit une grande précision de découpe indispensable au bon assemblage. Les pièces vont s’assembler les unes aux autres en utilisant les classiques de la menuiserie : mi-bois, moisement,  tenon-mortaise avec ou sans débouchement à clef…

Toutes les pièces de départ sont « plates » : elles sont prédécoupées dans des planchettes de contreplaqué de 5mm d’épaisseur. Leur assemblage permet d’obtenir une maquette en 3 dimensions : la construction d’un « volume » cohérent et solide a quelque chose d’un peu magique à réaliser. Mais l’homogénéité du résultat montre surtout la quantité de travail et les nombreux essais que le fabricant a certainement réalisé pour imaginer une telle maquette !


Le souci du détail

Un treuil à tambour, un safran, une drisse, des gréements …

La recherche de réalisme est visible, tout au long de la construction. Le souci du détail est poussé loin, très loin. Je pense à l’hélice du canot de sauvetage : 6 mm de long, 3 de large !

Petit bémol, ce réalisme a quelques conséquences sur le bon fonctionnement de certaines parties « mobiles ». Exemple : le fil blanc, noué à ses 2 extrémités sur le treuil à tambour, censé se dérouler d’une extrémité et s’enrouler en même temps de l’autre « comme dans la réalité ». Sur la photo cela semble facile, dans la réalité …j’ai abandonné !

Est-ce un problème ? A mon avis, non. Bien sûr, il serait très satisfaisant de faire fonctionner tous les mécanismes, mais passés les quelques moments à « jouer », le trimaran Mérihobus devient surtout un bel objet de déco : « on touche avec les yeux ».

Est-ce améliorable ? oui, je pense. N’ayant pas de connaissance particulière en matelotage (l’art de faire des nœuds, entre autres) quelques schémas supplémentaires sur la meilleure manière de nouer et tendre les fils seraient bienvenus. A défaut et pour les plus curieux, il y a toujours Goo…


Attention fragile

La plupart des morceaux sont fins et fragiles. Cela participe grandement à l’esthétique générale du trimaran mais cela rend le montage « délicat» d’autant qu’il est parfois (souvent !) nécessaire d’appliquer une certaine force pour emboiter les éléments les uns dans les autres.

Cette difficulté n’est pas un défaut, elle participe à l’intérêt de la maquette car elle stimule la réflexion : la recherche de la meilleure solution pour réussir l’assemblage sans rien casser, la recherche aussi de la meilleure manière de tenir la maquette. Par quel bout vais-je tenir la maquette pour avoir une bonne prise ? Quelle pièce est suffisamment solide pour appuyer dessus ? Par quel côté faut-il passer pour tirer le fil à travers le squelette de la coque ?

En un mot : le modélisme est un loisir pour les calmes et les méticuleux 🙂

le safran tribord

Poncer c’est tricher ?

Selon la notice, le papier à poncer est réservé à quelques éléments d’engrenages : pignons, bagues…

Dans les faits, je m’en suis régulièrement servi pour « diminuer » très légèrement l’épaisseur des tenons ou réaliser un tout petit biseau sur les angles. Même infime cet ajustement m’est apparu alors indispensable pour emboiter certaines pièces sans forcer démesurément. Un passage léger permet de retirer le dixième de millimètre qui fait la différence et évite l’accident : la pièce qui force, cède et se brise.


Conclusion

Le contrat est à nouveau rempli : le trimaran Mérihobus, tout comme le camion UGM-11, est un bel objet. Sa construction est stimulante lorsqu’on aime la finesse et la précision. Le montage requiert plus de 12 heures de travail minutieux ce qui justifie tout à fait le prix (environ 45€). Merci UKidz Toys 🙂

Trimaran Mérihobus
la maquette du trimaran, terminée

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